mercredi 8 décembre 2010

# 25 : Terriers

Saison 1,
13 épisodes


> spoilers mineurs pour la saison <

Je commence à devenir vraiment fan des fictions "masculines" (au sens de "fort en testostérone pour un public masculin") de FX : Sons of Anarchy, Justified (et aussi, en janvier, Lights Out dans le domaine de la boxe ...) et maintenant Terriers ! Cette nouveauté de cette saison est dans la lignée de ses prédécesseurs que j'ai pu voir chez FX : le côté drama réaliste des Sons et le côté justicier surprenant de Justified. Mais Terriers se démarque par deux aspects : l'humour et l'irresponsabilité du duo.

En effet ces deux détectives au centre de la série forment un duo dynamique, ce qui est justement le point sensible d'une série de ce type. Il faut une forte crédibilité entre les deux partenaires (cf à Shawn et Gus de Psych, le modèle du genre !) ; dans Terriers, l'alchimie est palpable, se ressent véritablement à l'écran selon moi. Hank Dolworth (Donal Logue, vu dans Life), ex-flic, et Britt Pollack (Michael Raymond-James, vu dans la saison 1 de True Blood), ex-voleur, forment un duo inattendu et contradictoire mais fort et soudé. Ainsi, on revient toujours à une certaine dualité : aux vocations premières pourtant radicalement opposées, ils deviennent meilleurs amis. Bien qu'ils peuvent être très professionnel, ils agissent aussi impulsivement, ce qui pimentent souvent leurs "affaires" déjà peu banales ! Ils  sont parfois comme deux grands ados irresponsables qui veulent faire ça à leur manière ... Donc malgré les bases de départ qui apparaissent comme procédurales, la série ne suit pas forcément le schéma basique d'une enquête par épisode. Chaque épisode apporte son lot de surprise et n'est pas réglé comme une série policière classique. Parfois plus léger et comique, elle peut aussi être plus grave et dramatique.

Ainsi une storyline est lancée dès le premier épisode, qui s'étend sur plusieurs épisodes au début de la saison mais ne réapparaît qu'au dixième épisode. De plus, la vie et le passé des deux P.I sont développés, créant ainsi une continuité. Hank a des problèmes pour accepter le remariage de son ex-femme, ce qui menace quelque peu sa sobriété ... L'épisode 11, épisode flashback, est ainsi consacré aux circonstances de son renvoie de la police et la façon dont il a rencontré Britt. On découvre aussi sa brillante soeur qui se retrouve à habiter son grenier ; un personnage que j'ai beaucoup aimé. Britt est lui à une étape différente de sa vie : il arrive au moment où la relation avec sa petite amie Katie (Laura Allen, vu dans les 4400) doit prendre un tournant décisif. De plus, on découvre son passé de criminel lorsqu'il resurgit (assez brutalement ...).

Les deux derniers épisodes permettent de conclure l'intrigue de fond de la saison lancée dans le pilot avec suspens et rebondissements. C'est assez classique mais nécessaire. On peut tout de même voir une ouverture, puisque Hank ne compte pas en rester là avec le meurtrier de son ami. La dernière scène est aussi très belle et laisse le choix au spectateur sur la suite : le duo aura-t-il céder à l'irresponsabilité ?

Terriers m'a donc surprise : elle repose sur un duo solide et sympathique dont chaque personnage est bien travaillé. Les enquêtes alternent et mêlent la comédie et le drama sans que l'on puisse classer la série dans un genre ou l'autre (dramédie policière ? je préfère ne pas classer et juste se faire son opinion par soi même !). Je trouve que les scénaristes ont très bien su gérer l'équilibre. Oui, Terriers m'a définitivement plu !

Malheureusement, si la qualité d'un show permettrait de le sauver, le paysage télévisuel américain ressemblerait à autre chose : Terriers n'aura pas de 2ème saison. Je conseille pourtant de le découvrir, puisque ses 13 épisodes forment une histoire cohérente et sympathique, qui n'amène pas forcément de suite.

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