vendredi 1 octobre 2010

# 18 : Glee

Saison 1,
22 épisodes


> spoilers majeurs pour la saison <

Deuxième épisode de mon rattrapage des "hits" de l'année dernière : la pétillante Glee, qui suit la naissance puis l'évolution d'une chorale de lycée. Là encore, j'ai beaucoup appréhendé le show : j'avais peur qu'elle tombe trop dans le "High School Musical" et encore maintenant, mon avis reste mitigé.

Mais commençons par un tour des personnages :
Tout d'abord, le sauveur de la chorale et professeur d'espagnol, Will Schuester et ses magnifiques cheveux. L'acteur dégage une telle sympathie avec son joli minois et sa touchante persévérance qu'il m'a tout de suite plu. C'est le prof' sympa par excellence, celui sur lequel on fantasme et qu'on a hâte de retrouver au prochain cours. Mais -il y a un mais- son côté "éducateur" va presque trop loin, comme s'il voulait donner une leçon à chaque cours : le ton moralisateur est alors assommant ! Malgré ça, le personnage est attachant et nous partageons ses doutes entre sa passion du chant et son envie de fonder une famille, son choc quand son mariage éclate à cause d'un immense mensonge et nous sommes soulagés quand il se rapproche (enfin) d'Emma. Cette dernière passe son temps à résoudre les problèmes en tant que conseillère d'orientation mais pas les siens ! Elle souffre d'une peur des microbes (appelés mysophobie), ce qui provoque des scènes hilarantes, par exemple lorsqu'elle frotte chacun de ses raisins avec une lingettes ... Secrètement amoureuse de Will, elle décide pourtant de se marier à Ken, l'entraîneur de football du lycée. L'équipe d'enseignants est complétée par la terrible coach des pom pom girl, la redoutable animatrice TV, la terrifiante Sue Sylvester, bien décidée à saboter le Glee Club : elle use de tous les moyens possibles pour fermer la chorale, en essayant même de briser psychologiquement Mr Schuester grâce à ces blagues à répétition sur ses cheveux ! Un exemple de ses pépites ?

"I'm having a really difficult time hearing anything you have to say today because your hair look like a briar patch. I keep expecting racist animated Disney characters to pop up and start singing songs about living on the bayou."

Et maintenant, au tour des élèves :
Nous avons d'abord le quatuor qui envahit une bonne partie des histoires de la première partie de saison : Finn, le quaterback pas très fin, sa petite amie Quinn, la chef des cheerleaders tombée enceinte, Puck le footballer populaire par excellence et véritable père du bébé de Quinn et enfin l'insupportable, l'agaçante mais (il parait) talentueuse Rachel dont la vie est dédiée à devenir une star. Vers la fin de la saison, c'est Quinn qui m'a le plus touché lorsqu'elle est destituée de tous ses privilèges de fille populaire : virée de chez elle, des cheerleaders, sa grossesse ... Elle était plutôt intéressante mais la noncrédibilité frise le ridicule : une fille enceinte de 9 mois ne peut pas danser pendant une heure comme elle le fait dans le final ... Le plus dommage, c'est qu'ils soient autant mis en avant alors que les autres membres du Glee Club peuvent être le départ de bonnes intrigues ; et nous avons le choix parmi les personnages secondaires dans le rayon outsiders : Artie l'handicapé, Kurt le gay, Mercedes la black, Tina l'asiatique. On dirait que les créateurs ont fait exprès de les stéréotypé pour que l'on puisse justement rajouter "le gay, l'asiatique, l'handicapé" derrière les prénoms ... Pendant une bonne partie de la saison, ils sont complètement en retrait, ils servent de faire valoir aux histoires compliquées entre Rachel-Finn-Quinn-Puck ... S'ajoute enfin deux cheerios, Santana et Brittany, et Mike et autre footballer dont je ne me souviens même plus du nom !

Je tiens à préciser que je ne suis pas en train de descendre Glee en flèche ! Mais mon point de vue accumule beaucoup de reproches ... Notamment ce besoin répétitif de shows ostentatoires et mielleux alors que c'est censé être une petite chorale de lycée (comme ils aiment le répéter ...) ; pour moi, la crédibilité est sérieusement mise à mal quand une répétition se transforme en représentation costumée avec chorale gospel au fond ... Alors quand les épisodes spéciaux pour Madonna et Lady Gaga forcent sur la tendance des épisodes "évènements" au détriment d'une storyline décemment intéressante, on peut comprendre mon agacement. Plus objectivement, le début de saison suivait une logique certaine : Will devait recruter des membres pour participer au concours, rapporter de l'argent et maintenir le club en vie. Puis la série se dirige vers une routine d'épisodes soit "chocs" pour marquer les esprits, soit moralisateur comme j'ai expliqué plus haut, en délaissant un peu le championnat ...
Mais j'ai beaucoup aimé l'esprit de groupe du Glee Club, le moyen de s'exprimer que représente le chant pour certains (un peu trop pour Rachel ...) et le soutien entre eux. Ou en tout cas, au maximum qu'ils ont pu s'en rapprocher. Mes remarques viennent surtout du fait que je m'attendais à tout autre chose, dans la façon que le créateur a choisi de développer un principe original ( cf à Heroes ...). Mais je dois avouer que leurs prestations sont vraiment fun et impressionnante. J'ai aussi été impressionné par les guests très sympathiques : Josh Groban, Kristin Chenoweth, Olivia Newton-John et surtout Neil Patrick Harris dans mon épisode préféré (119, "Dream On") réalisé par Joss Whedon.

Alors résumons :
(+) des performances sympathiques
(+) une ambiance chaleureuse au sein du Club
(+) la tradition du "splash" avec la boisson
(+) les réparties savoureuses de Sue
(+) les scènes ultra craquantes entre Will et Emma
(-) des amourettes assommantes
(-) des personnages secondaires ouvertement sous exploités
(-) le côté systématiquement ostentatoire des spectacles
(-) le manque parfois d'une storyline au profit d'épisode évènement

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