mardi 6 juillet 2010

#1 : Mad Men

Saison 1
13 épisodes


>spoilers mineurs pour la saison<

J’ai choisi de faire une pause dans mon rattrapage de Mad Men à la fin de cette saison 1 (que je viens juste de finir) pour faire le point sur ce que j’ai retenu. Tout un exercice pour une débutante comme moi !
C’est tout particulièrement l’ambiance dans une série ‘historique’ qui retient mon attention : ses tenues sixties, ses décors kitchs, ses musiques tantôt crooners tantôt typiquement polar noir et surtout ses relations entre les personnages assurent chez Mad Men une plongée dans les années 60, que j’ai trouvé plutôt crédible.

Et en effet, les personnages de Mad Men sont de sacrés figures : au centre du show nous avons bien évidemment Don Draper. Le publicitaire (Mad Men comme on les appellait à l’époque) mystérieux, que l’on n’arrive pas à détester totalement, mais qui m’a révoltée plus d’une fois cette saison. Son évolution, notamment dans le final, est étonnante pour un personnage qui m’a laissée perplexe quelques fois, mais elle me rassure. On a espoir d’un bon fond chez cet homme distant autant chez lui qu’au travail. Et pour cause, il nous cache un passé que l’on a hâte de découvrir : un demi frère, un faux nom, une enfance difficile… On attend à tout prix des explications dans son passé pour le comprendre lui. A cette fin de saison, on entrevoit quelques bouts de réponses déjà, et je suis surprise d’un aussi bon équilibre dans le dévoilement petit à petit du mystère qui l’entoure : ni trop rapide ni trop frustrant à mon goût.

Les bureaux de la société Sterling Cooper Advertising Agency sont ainsi le cœur des histoires, entre campagnes publicitaires et coups bas, aventures et flirts avec les secrétaires, mais surtout l’étouffante ambition et l’amère jalousie qui règnent entre les publicitaires : le jeune rédacteur Pete Campbell en est l’exemple même. C’est le plus poussé des personnages secondaires et le plus agaçant je trouve : il tient parfaitement son rôle de gosse riche qui a soif de pouvoir, arrogant mais impuissant je trouve dans ‘la cour des grands’. Il ne sait pas comment agir avec sa femme, avec son adversaire, Draper, ou avec ses collègues. Le personnage ambigu et imprévisible, qu’on aime détester pour ses caprices. La troupe est complétée par un blondinet écrivain en herbe, un italien gay refoulé, deux joufflues que je différencie mal et enfin, Sterling le boss qui fricotte avec la belle secrétaire rousse. Ce que j’apprécie c’est qu’ils ont tous une petite histoire (trop ?) vaguement développée au long des épisodes, ils ne servent pas de plantes vertes !

En parlant de plantes vertes, on pourrait croire que les femmes seraient quasiment exclues d’une telle série, très masculine vu l’époque concernée. Mais j’ai été agréablement surprise que les femmes soient autant impliquées dans la narration. D’une part, nous avons le point de vue des femmes au foyer avec Betty Draper, la femme de Don. Dès le second épisode, l’histoire se centre sur elle et nous indique tout de suite que la série ne négligera pas les femmes ! Au travers de sa thérapie et de ses angoisses au quotidien, on a une incroyable perspective de la condition de la femme à l’époque. J’ai beaucoup aimé le fait de prendre en compte cet aspect, et l’évolution de Betty est intéressante de ce point de vue.

Mais d’autre part, j’ai été encore plus surprise par l’univers des secrétaires, notamment le personnage de Peggy Olsen qui est mise en avant. Le pilot constitue son premier jour chez Sterling Cooper, et on commence avec elle pour ainsi dire la découverte d’un nouveau milieu, la publicité. Son évolution est spectaculaire dans le final, et j’aime l’idée que les femmes n’étaient pas totalement exclue, puisqu’elle a pu tenter sa chance en se démarquant, que le milieu de la publicité ne soit pas complètement cloisonné (même si les secrétaires ont parfois (souvent) le rôle de proies de drague, de potiches, je prends cela comme une vision particulière de la femme à l’époque, comme on le ressent parmi les hommes d’ailleurs).

Ainsi, j’ai adoré cette ouverture d’esprit de la série : s’immiscer autant chez les femmes que chez les hommes. Puis je l’ai dit, l’atmosphère sixties me touche particulièrement, c’est mon côté cinéma. L’univers de la publicité est étonnante également, et on se prend au jeu du business, des enjeux financiers et des compétitions. Je m’attendais à une série un peu plus choc, un peu comme Deadwood, mais j’ai découvert un show subtil et rétro. Agréablement surprise !



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